L’atelier de curiosités apicoles du Rucher du Haras d’Annecy



Le Rucher du Haras, installé dans le beau parc du haras d’Annecy (centre-ville), m’a invité l’été dernier a créer une palissade graphique pour protéger les promeneurs de l’activité des abeilles. Cette année, nous voilà de retour pour créer un « cabinet de curiosités apicoles », sorte de mini-musée réunissant des objets liés à l'apiculture, dans une grange à dépoussiérer et à investir.


Après cinq chaudes journées passées à Alès (12-16 juin) sur notre chantier de signalétique pour La Verrerie, après un weekend festif à Marseille où nous avons fait l’inauguration d’une petite expo d'affiches à Manifesten, suivie d’une boum en plein air sur La Plaine avec bibi au mix, suivi d’un samedi baignade à Malmousque, suivi d'une dépendaison de crémaillère, suivi d’une sortie vélo du dimanche matin sport… et bien il était temps de reprendre la route pour un dernier chantier avant les vacances!



Équipe au départ de Marseille direction Annecy : Nicolas & moi, accompagnés de Mano & Pia. Une équipe qui va vite s’étoffer sur place. Avec Cynthia Zammit débarquant de Paris pour toute la semaine, Jérémy Ozeray débauché des Beaux-Arts (ESAAA) avec son savoir-faire de menuisier-ébéniste, Florence Voisin et Tim pour avoir la famille au complet, Benjamin Guillouet du Collectif ETC en renfort de luxe pour la construction de mobilier brut, Alexandre David de Béziers-Annemasse venu en voisin-copain, et bien évidemment toute la team du Rucher du Haras, les toujours-là-et-motivées Corentine Baudrand et Pénélope Yatropoulos, l’incontournable François Lavorel aka Monsieur Boul, ainsi que Samuel, Philippe Cléry, Murielle Dégerine, Guy Puzenat et Alexandra Yatropoulos en renfort. Enfin, Dorian Degoutte, co-créateur du Rucher, nous a rejoint sur la fin du chantier et pris quelques beaux clichés. Quelle jolie équipe, quels bons moments!

Alors : il s’agit d’investir l’actuelle grange, un peu planquée dans un coin du parc, anciennement « la brasserie » (une micro-brasserie s'y était installée pendant trois ans) et d’en faire un lieu propre à l’activité du Rucher du Haras, on y présentera des objets curieux et à la fois ordinaires pour l’apiculteur-trice, on pourra y organiser des ateliers de temps en temps, et bien sûr, comme on le fait déjà, on y organisera les extractions du miel en public : LE temps fort du Rucher du Haras, un événement joyeux et pédagogique qui attire pas mal de curieux-ses.



Avec Nicolas on a un peu commencé à réfléchir avant de débouler mais évidemment, d'être sur place, (re)voir le lieu, avoir les objets à exposer dans les mains, apprécier du bois de récup disponible… permet d'avancer bien plus efficacement qu’à distance.
Les murs sont foireux, alors on part sur l'idée de les repeindre puis de créer une grille de lambourdes, une trame « propre » sur laquelle vont venir s’accrocher les objets. Tâcher de garder le sol libre, le lieu n’est pas bien grand et très vite rempli pendant les soirées publiques!
Pour faire le lien avec la palissade, on part dans l’idée de poursuivre dans un même esprit formel : des « formes vives » découpées dans des plaques de bois. Soyons simples as usual : un objet = une forme.

En parallèle du travail mural, qui remplit la fonction d’exposition, il y a l’aménagement mobilier, pas franchement à l’ordre du jour initialement. Pourtant ça nous semble évident de bosser ça avec attention…
À notre arrivée, au centre de la pièce trône une construction en palettes sur laquelle est posé l’extracteur ; un beau cylindre d’inox actionné par manivelle, à la manière d’un panier à salade, et c’est le centre du spectacle pendant les soirées de récolte de miel. On décide de dessiner un nouveau piédestal, plus beau, tout aussi costaud, un peu plus large avec un large rebord en guise de marche, permettant aux enfants d'être à bonne hauteur pour apprécier le spectacle. Et en partant de cet objet centrifuge et centrale, totem autour duquel tout tourne, on imagine une série de tables qui viennent l’entourer (quand il n’est pas en fonction, quand on veut faire un atelier ou un banquet) ; des tables on en a toujours besoin!

Enfin il y a la question du « comment on peut voir ce qu'il y a dedans quand c'est fermé? » (l’atelier de curiosités ne sera ouvert qu'une fois par semaine en principe). On ne peut découper les portes! Mais ces lourdes portes sont munies de fenêtres en hauteur… de là né l’idée de planter devant la porte, quand elle est fermé, une sorte d'escabeau, un véritable appel à la curiosité! On le dessine large pour qu'il puisse servir de gradin à d'autres moments et on lui trouvera plus tard une utilisé de table de travail pour la désoperculation des cadres de ruche!



Une fois définis à peu près clairement les différents objets, tout le monde se trouve les tâches sur lequel il est à l'aise, on commencent par le nettoyage, les courses, puis les uns découpent, d’autres peignent, poncent, vernissent, préparent des repas, vont refaire des courses, s’activent à la chignole… Tout en prenant le point de réfléchir collectivement quand un choix plastique ou fonctionnel doit être pris. Un chantier joyeux à l’ombre des grands arbres du parc, abrités de l’agitation urbaine.



La semaine se déroule sur un bon rythme et rapidement tout ça prend forme, de sorte que l’on finit tranquillement le samedi… et c’est déjà l’heure de faire l’inauguration! Le chantier s’achève avec l’extraction du miel de printemps, une soirée chaleureuse et festive!



Un grand merci à toute l'équipe et bisou bonus à Corentine pour son investissement sur cette semaine!