Faire avec, des nouvelles de Limoges

Nicolas Gautron accompagne depuis les premières heures le kit graphique de l'Ensa Limoges. Il conçoit aussi à partir de ce dernier quelques productions de communication (carte de vœux, invitations — avec la fameuse ZigZag de Benoit Bodhuin — et plaquette annuelle). Étant enseignant dans cette école et graphiste par ailleurs, son implication a réellement permis d'activer ce projet et de le rendre durable et pédagogique. C'est dans ce sens qu'il a créé via son site web une page spéciale pour capter les différentes traces laissées par ces signes nous permettant de suivre de loin leur diffusion. Ces documents ont pu tout aussi bien être mis en forme par des étudiants que par le personnel de l'école dont Josette Soury-Zat, qui réalise une partie de la communication de l'école.



Six totems, une collection de cartes et un site pour L’office



«L’office est une structure qui accompagne les transitions culturelles, sociales, éducatives et économiques, d’une société “en régime numérique” vers une société “des communs”.
Nous menons des projets de manière collective (avec des collectivités, structures associatives et/ou indépendantes, usagers et habitants) pour expérimenter et faire ensemble à l’échelle locale.
Logiciels libres, opendata, creative commons, et autres wiki, proposent des usages alternatifs aux systèmes propriétaires dominants. À l’office nous tentons d’inventer et produire des moyens de porter ces valeurs au delà du numérique : dans les espaces et les services publics, mais aussi à travers de nouveaux outils d’éducation populaire, et de méthodes de travail dites « agiles », c’est-à-dire, une organisation par projet s’ajustant au fur et à mesure des expérimentations.»

Voici pour l’actuelle « tentative de topo » de L’office — Perrine Boissier, Pauline Guignes et Emmanuel Vergès ; on peut lire cela sur leur site, fraichement rendu public il y a un mois. Une collection de cartes a aussi été imprimée et commence à se diffuser autour d’eux.

Nous avons rencontré L’office à ses débuts en 2012, nous avons alors collaboré avec Perrine pour la création des outils graphiques et scénographiques du Syndicat d'initiatives citoyennes de Vitrolles.
Début 2015, ils nous ont proposé de se retrouver, sur deux petites journées à Marseille, pour échanger autour de la communication en général et cogiter à leurs propres façons de se (re)présenter.



Nous avons imaginé ensemble une version personnelle d’un livre d’anti-coloriage (encore dans un carton) puis nous nous sommes penchés sur une recherche d’identité visuelle et la conception d’un site Internet.



Après quelques pistes, nous nous sommes arrêtés sur une idée toute simple : L’office aide des personnes et des structures à tenir ensemble.
L’office n’a sans doute pas besoin de logotype, ne pas en avoir ne les avait pas empêchés de vivre jusque-là. Par contre L’office aime bien écrire et raconter des histoires avec d’autres, proposer des actions et des objets «ouverts», créer des équipes, aider des acteurs d’un même territoire à se rencontrer et fabriquer tous ensemble du «commun».
Pour L’office nous avons dessiné une signature toute basique, dans une patate un peu molle : cela, seul, n’a pas franchement grand intérêt… Par contre, L’office ne prend tout son sens qu’une fois au contact des autres! C’est dans ces rencontres, ces assemblages hétéroclites et à chaque fois uniques, que L’office devient une pièce précieuse de constructions vivantes et à la fois fragiles et un peu bricolées.
Nous avons mis en forme ces principes un peu verbeux à la manière de jeux d’équilibre, des «totems».
On retrouve ces compositions sur leur site et sur une série de grandes et jolies cartes.

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Deux affiches, vingt exemplaires, une petite expo à Strasbourg



Vernissage ce vendredi à 18h30 à l’atelier des Horstaxe, 7 quai des Pêcheurs, 67000 Stras.
«Le studio horstaxe invite ses amis pour une vente/expo d'affiches graphiques les weekends du 12-13 et 19-20 décembre de 11h à 19h.»
Avec des images déssinées par Horstaxe, Super Terrain, Vincent Perrottet (et nous-mêmes donc), sérigraphiées chez les orfèvres de Lézard Graphique, production Horstaxe (merci à eux!). Elles sont aussi en vente ici.



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le travail à l'œuvre


l'École Supérieure d'Art de Clermont-Ferrand nous a demandé de mettre en page les actes du colloque Le travail à l'œuvre contribuant par là-même aux éditions du pôle recherche de l'école.

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La dérive des continents





Un cahier 16 pages, un format 17 x 24 cm, des dessins, des textes mais pas de narration, un peu comique, un peu absurde, un peu dramatique, marée haute, marée basse, tout ça en sérigraphie, en deux couleurs, soigneusement imprimé et confectionné par Palefroi, enchantés de prendre place dans leur collection Accumulation Primitive, regardez leurs bouquins leurs affiches c'est super, on peut acheter le cahier ici ou en nous contactant directement: pithon@formes-vives.org, vous pouvez aussi le récupérer directement à mon atelier nantais (la Baie Noire, 37 rue de Coulmiers 44000 Nantes).
Big up à Marion & Damien! (photographies — Palefroi)

Une typo pour la Folie Kilomètre



Après avoir testé quelques typographies monospaces (à chasse constante ou encore, pour les novices, avec la même largeur pour tout les signes), la Folie Kilomètre c'était résolu à utiliser la Totnes que nous avions dessiné pour l'association Collporterre.
Pour une nouvelle intervention dans l’espace public, «Murmures et volubiles — Les murs de La Belle de Mai prennent la parole», La Folie nous a demandé un caractère propre, toujours à chasse fixe et, qui puisse aussi bien s’utiliser par ordinateur ou reproduit à la main ; dans l'idée, la version imprimée de la typo ne doit pas jurer avec sa version manuelle (les copains n'étant pas peintres en lettre et travaillant à grande vitesse et échelles multiples). Quelques caractères alternatifs donnent une singularité au tout.
Et quelle jolie surprise que de recevoir la semaine dernière une large sélection de photos de ce «week-end artistique, historique et festif autour des lieux d’archives et de mémoire du quartier de La Belle de Mai à Marseille» où l’on a pu apprécier avec quel savoir-faire le collectif a mis en œuvre ce caractère «Aygalades», et de lui offrir une place spectaculaire au fronton de nos rues.



Cette petite aventure mêlant souvenirs individuels, mémoire collective et affichage public, racontée par ici sur le blog de La Folie Kilomètre, avec moults photos.

On en a pris plein les mirettes!

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Plaquette 2015 de la Compagnie À petit pas



Nous avions déjà dessiné le site de la compagnie À Petit Pas avec le savoir-faire du regretté Yffic, c’était en 2011 dans les locaux en préfabriqués du Fourneau, à Brest. Cette année, nous avons accompagné Leonor Canales dans la conception d’un objet pour faire le point, un pas de côté et montrer l'étendu du travail de Leonor et ce qui l'anime. Un objet hybride entre le plan, le poster et le tract. À petit pas.

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Ressorts, une aventure avec le Théâtre du Grain

Entre avril 2014, date des premières rencontres, et janvier 2015, dates des représentations, Ressorts s’est construit conjointement avec une équipe artistique (le Théâtre du Grain), des usagers du RSA et des travailleurs sociaux désireux de monter sur les planches. Depuis les rencontres hebdomadaires aux rendez-vous quasi-journaliers de la fin, c'est l'ensemble d’un processus de création d’un spectacle qui a été vécu à vingt. J’étais partie prenante de cette aventure, qui s’est conclue par la création d’un petit livre, avec des images de la fin, des envies du début, des souvenirs du chemin. Comme l'affirme depuis plus de dix ans la compagnie : «Le chemin est individuel, collectif et politique», il est aussi sensible et artistique.

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Les cahiers du Pavé #3, Récits de vies

Quelques pages de la troisième et peut-être bien la dernière (?) livraison des Cahiers du Pavé consacrée aux récits de vies. La revue est sortie il y a déjà quelques mois, mais mieux vaut tard que jamais pour en parler ici. Alors, comme d'hab’, on peut la commander sur le site du Pavé (cf bon de commande).

«Découvrir les gens à partir de leurs parcours, leurs voyages, leurs amours et leurs deuils… tout ce qui a pu les fonder intimement. Se raconter, comparer nos places lors de grands évènements et comprendre que, petites poussières, nous les avons vécu, nous y étions tous ensemble. Aller jusqu’à ne plus connaître, nier les étiquettes, les a priori du « qu’est ce que tu fais dans la vie », et ne s’en sentir que mieu x, plus riches. Partir de son petit sentier, puis se reconnaitre comme faisant partie de l’aventure humaine… Se demander comment construire du collectif avec tout ça, comment nous confronter avec tout ce que nous sommes, y compris nos émotions, nos affects… Se dire nos colères pour fabriquer de l’action collective sans nier nos désaccords.»

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Un café villageois sort de terre à Lauris

Si en cette fin de semaine je randonne dans les Vosges et dorlote à Mulhouse, la semaine dernière je me suis glissé dans un petit chantier de trois jours à Lauris, dans le Luberon, en compagnie de l’association Au Maquis!, du Collectif ETC et d’une joyeuse ribambelle de curieux venus prêter la main ou simplement assister aux prémices du «Café villageois».



C’est mercredi fin de matinée, pile-poil au mitan de la semaine de turbin, avec sa deuxième partie qui s’annonce couler comme la première, différents boulots en cours, toujours une brouette de mails à écrire, des clics et des clics en perspective assortis d’un régime de parts de pizza et de particules fines marseillaises. Puis, au grès d’une de ces procrastinantes cyber-errances, je vois que les copains d’ETC filent trois jours s’activer sur la création d’un café associatif au pied du Luberon. Ça sonne bien. Je débarque sur le site d’Au Maquis!, «terrain d’éducation populaire». Ça sonne très bien. J’appelle Florent pour tâter le terrain, je réfléchis cinq minutes et c’est coché. Vendredi matin à 8h on charge le camion ETC, puis on file bricoler. L’ordi restera à la maison.



Je ne réussirai pas à être plus clair et synthétique que le billet des ETC consacré à ce chantier. Je reprends sans vergogne leur petit texte…
«Outre leurs activités à travers le territoire, Au Maquis s’est lancé dans la création d’une ferme pédagogique et d’un café populaire au pied du village de Lauris (84). Soutenus par l’équipe citoyenne récemment élue aux dernières municipales, les actions se dérouleront à l’entrée du village, sur un terrain agricole de 3000m2 surplombé de quelques mètres par le site de l’ancien moulin (alimenté par un petit canal au débit vigoureux, le moulin a disparu mais pas le canal!). La mise en place d’une ferme communautaire et pédagogique, ainsi que l’ouverture d’un café citoyen, sont menées conjointement à partir de ce printemps.»

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Article11, 19e et dernier numéro



«It's better to burn out than to fade away» (Neil Young, Hey Hey My My)

PAN! L’ultime numéro d’Article11 papier! Puisqu’il faut savoir «Partir un jour». Une petite semaine qu'il a rejoint les kiosques. À vous maintenant de le dénicher, au tabac-loto-presse de votre patelin, chez un kiosquier approvisionné, dans un Relay de gare, au rayon presse de votre Super U, chez un des rares libraires qu’on se fait le plaisir de fournir. À moins qu’il soit déjà arrivé dans votre boîboîte aux lettres!

Sommairement : Dans ce dix-neuvième numéro qui titube gaillardement en bord de précipice, on passera du temps avec des manouches vivant sur le secteur de la Butte-Pinson, on auscultera la pénitentiaire Ombre du monde en compagnie de Didier Fassin, on retournera en Nièvre pour conclure une enquête sur les déserts médicaux, on discutera avec Omar Benlaala, passé à l’adolescence de la rue à la barbe, on reviendra sur les attentats djihadistes qui ont ensanglanté Paris en janvier dernier, on causera à nouveau PMA, mais cette fois avec Aude Vincent et Aude Vidal, puis avec Judy Squire, on s’interrogera sur le sens de l’émeute avec un insurectionnaliste américain, on méprisera John Wayne et Buffalo Bill en compagnie de l’écrivain Eric Vuillard, et on engloutira de savoureuses chroniques de société, de piquants aperçus historiques et de ragoûtantes envolées littéraires, le tout ponctué de précieuses images que nous sommes heureux de partager avec vous – puis on agitera nos mouchoirs blancs en bord de quai, quelques larmes en embuscade sur nos visages fatigués, un baluchon balancé sur nos musculeuses épaules, lorgnant sur le prochain train pour Bora-Bora ; enfin libres!

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