Au frais du contribuable sont placardées partout dans le centre ville de Marseille ces affiches persuadant le chaland que sur «le Vieux Port on s’y retrouve» avec une belle photo d’une place vide (et vraisemblablement neuve). Vide de gens d’abord, mais aussi vide d’arbres et de bancs, pas même une fontaine ou un pot de fleur. Communication oxymore pour urbanisme moribond.
En ce moment (Capitale européenne de la culture) sur ce Vieux Port, comme guirlande on nous a toutefois gratifié de risibles «Funny Z’animaux», attrape-couillons pseudo-artistique, bon marché et qui fait plaisir aux entreprises «mécènes» du coin.
L’histoire des arbres n’est pas seulement une lubie écolo-bobo quand on sait combien l’ombre est précieuse l’été ici bas ; et le seul apport d’ombre sera apporté par une «ombrière» (toujours pas finie le jour de l’ouverture), un préau dont le dessin «contemporain» renforce à souhait l’aspect glacial de ce nouveau Vieux Port.



Pour revenir à l’affiche de marketing, point d’orgue de l’hypocrisie politicienne locale (et seule âme qui vive dans cette composition), la belle gueule du «président» de la Communauté urbaine, bon winner tempes plus que grises et sourire satisfait, même carrément crâneur (cf sa «citation», mais sa bio wiki «non neutre» est aussi délicieuse). John-Harvey Marwanny lui a tout pris!



Dans le détail on sait que la place a été conçue par le paysagiste Michel Desvigne (mandataire), l’agence Foster + Partner (pour les estacades et l’«ombrière»), l’agence Tangram (pour faire local) et Yann Kersalé (pour éclairer). Côté responsables institutionnels, Marseille Provence Métropole en grosse tête de proue — rappelons que les communautés urbaines sont gérées jusqu’en 2014 par des conseils non élus mais composés de conseillers municipaux des communes membres.