Ci-dessous, nous relayons les quatre articles relayés par Rezo, en réaction aux attentats de vendredi et qui donnent une autre voix, d’autres pistes de réflexion sur ce qui nous agite intimement et collectivement ces jours-ci. Nous envoyons une pensée à tous nos proches à Paris.

«Il n’est pas trop tard. Il est encore temps de passer à autre chose. Radicalement.
En refusant l’injonction “avec nous, ou avec les terroristes”.
En refusant les appels à l’unité avec les bourreaux et les fauteurs de guerres qui construisent chaque jour un monde plus barbare.
En refusant leur monde fondé sur l’exploitation, le vol, la violence, l’injustice, les inégalités, la mise en concurrence de ceux qui devraient s’unir.
Se battre pour un autre monde, qui est non seulement possible, mais plus que jamais nécessaire.
Garder le cap et ne rien concéder sous la pression de l’émotion ou de la sidération.
Tu pourras me taxer d’angélisme si tu veux. Mais mon angélisme n’a jamais tué personne. Contrairement à ton “pragmatisme”.
Il est plus que jamais temps de “résister à l’irrésistible”. Sinon on va tous y passer.
Alors, non, Cambadélis. Non, Sarkozy. Non, Hollande. “Nous” ne sommes pas en guerre.
Ce n’est pas ma guerre, ce n’est pas notre guerre. C’est votre guerre.»

→ «Vos guerres, nos morts» de Julien Salingue.

«Les décideurs politiques occidentaux sont comme des petits garçons qui jouent avec leurs petits jouets. Ils ne voient pas la souffrance humaine et les résultats de leurs terribles politiques.»
→ «Nous vivons des temps impitoyables» de Vijay Prashad.

«Protégés par nos frontières, notre confort et nos cafés parisiens, nous n’avons pas souvent l’occasion d’être confrontés à la violence ressentie par les populations de pays soumis à guerres ou des régimes dictatoriaux soutenus, encouragés ou financés par les puissances occidentales.»
→ «Dépasser Charlie» d’André Gunthert.

«Des organismes comme le Programme des Nations unies pour le développement expliquent depuis quelques décennies que les carences gigantesques en termes de développement humain et la polarisation persistante des ressources sont les bases mêmes de l’insécurité.»
→ «Se sortir de la guerre» de Roger Martelli.