Létat livre sa guerre à la ZAD
Adrien Zammit - jeudi 12 avril 2018 - Politique
« Ces chairs blessées, ces morts possibles dans lacharnement policier sont désormais le prix que lÉtat macronien est prêt à payer pour ne laisser aucune place à un espace dexpérimentation collective, pour enrayer la solidarité. »
Pour suivre : Zad Nadir, Reporterre
Une grande pensée à tou·te·s les copains·copines sur la ZAD actuellement. Le massacre en cours est terrible, leur résistance est si belle, folle, importante, épuisante. Dans cette zone dutopies, de vie collective, de travail de la terre, de réenchantement du monde, lÉtat policier a amené la guerre depuis 3h du matin lundi, voilà le sang, la douleur, la destruction. Grenades explosives en tir tendu et continu, flashball, ciel imbibé de lacrymogène, hélicoptères pour semer la peur et empêcher le repos, pelleteuses et bulldozers pour écraser les humbles et jolies cabanes. 2500 militaires, irréel, mauvais rêve. Accès à la zone quasi-impossible, ça sappelle un siège, une nasse sur plusieurs hectares. Des milliers de grenades, et encore et encore des grenades, les fabricants darmes sen frottent les poches, cest bon pour la croissance. LÉtat bon père de famille qui parle toujours déconomie ne dira jamais combien coûte un tel gâchis, un tel carnage. LÉtat judiciaire laisse faire et prépare même sans doute quelques punitions cyniques au profit de ses chiens de garde. Les tas de journalistes regardent à côté, parlent daffrontements quand il y a harcèlement, agression, manipulation de masse, mépris des lois, méprise de la vie. Pacha Mama tu tournes encore et on se demande pourquoi comment.