Marjane Satrapi et Vincent Paronnaud, Persepolis

«L'essentiel de ce film c'est que les spectateurs en sortant se disent que les Iraniens sont comme nous. Qu'ils arrêtent de nous stigmatiser parce qu'il y a beaucoup de clichés.» Marjane Satrapi parle bien de son pays à travers cette fresque terrible et autobiographique. Je ne pensais pas qu'un film d'animation pouvait provoqué une telle émotion mais quelle originalité déployée pour aborder l'Histoire, la souffrance et la bêtise humaine dans laquelle l'Iran est empêtrée.
La simplicité et la poésie, emportées dans une narration rythmée, font de ce film une perle.

Pour compléter avec des livres, je vous renvoie à une critique littéraire de Ahmad Salamatian pour le Monde diplomatique.

Fritz Lang, Metropolis

Metropolis est une grande fresque contre-utopiste, décrivant une société futuriste où le prolétariat surexploité travaille et vit sous la ville - avec l'espoir qu'arrive le messie. La politique et l'industrie sont unies avant que la science arrive à un effrayant excès et fasse reculer la gourmandise capitaliste ; l'humanisme reviendra alors.
Je ne me ferai pas critique de ce classique du cinéma mais j'ai juste le plaisir de remarquer comment une superproduction, en 1926, a pu parler aussi franchement de lutte de classes, chose inimaginable aujourd'hui!

Ci-joint trois affiches.
1. (en vignette) l'originale éditée en 1926 et conçue par Heinz Schulz-Neudamm.
2. réalisée par Boris Konstantinovitch Bilinsky pour la sortie française du film, en 1927.
3. trouvée au hasard d'une page web!
Et via la page wikipédia de Metropolis, trois petits extraits du film : 1, 2 et 3!

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