Quand le premier ministre François Fillon s'exprime au sujet de «ceux qui n'ont pas vocation à rester dans notre pays», il n'hésite pas à prendre l'argument (court mais autoritaire) d'une comparaison avec un pays voisin, comme par exemple celui de José Luis Zapatero. Écoutez :


Jusque là l'argumentation parait tenir. Mais le président socialiste du gouvernement espagnol n'a pas exactement dit ce que lui prête monsieur Fillon.

Le jour même, dans une interview accordée à El País, il justifie au contraire cette récente régularisation comme «necesario, conveniente y positivo». Il ajoute que «personne ne peut travailler dans l'illégalité».
(source Etienne Fillol)


Puis, après le chapitre des sales étrangers, arrive celui des sales ouvriers.
Vous avez certainement entendu parlé du comité de réflexion de modernisation de notre Constitution? Et bien son travail semble entre de bonnes mains, sous tutelle de notre bien entouré et humaniste président et face aux attentes d'un MEDEF surexcité. C'est au préambule qu'on veut s'attaquer, qui date de la Constitution de 1946 et qui est l'œuvre de la Résistance. Il contient un grand nombre de mesures sociales, ce qui dérange pas mal en ce début de siècle. Si le cœur vous en dit vous pouvez lire l'article de Luc Douillard, très instructif (bien qu'un poil trop enflammé sur la fin).