Colloque Photo/Graphisme 2/2

Après une matinée permettant de replacer les avant-gardes (Constructivisme et Bauhaus notamment) en guise d'épiderme et de centre névralgique des créations graphiques contemporaines, on a donc pu entendre trois praticiens au sujet de leurs démarches. Leurs ambitions ou leurs utopies étant bien absentes. Une après-midi proposée par Catherine
de Smet
.

Jean-Marie Courant, première et dernière de couverture de la revue Multitudes n°11. D'autres images par là.


-

Catherine de Smet, docteur en histoire de l'art.
Je déballe ma bibliothèque (d'enfant). La mise en pages des livres photographiques de Dominique Darbois chez Fernand Nathan (1952-1978).

Il s'agissait de revenir sur le travail de composition d'un livre pour enfant. Je ne peux rien vous dire d'autre, j'ai dormi tout le long. Désolé.

-

Jean-Marie Courant, graphiste.

Sous le nom Regular, Jean-Marie Courant développe une approche très distanciée des sujets qu'il aborde, préférant faire des sélections d'images tel un iconographe, plutôt que de lui-même en créer. La simple association de deux images ou d'un texte et une image permet de générer un sens singulier ; au lecteur est donnée une liberté d'association, de compréhension.
Son travail se remarque par un dépouillement formel mais également un dépouillement de la pratique : le travail de composition se réduit autour d'idées réduites. Ce qu'il définit lui-même comme «anti-moderne».

Première et dernière de couverture de la revue Page Sucker réalisée en collaboration avec l'artiste Ludovic Burel.


-

Céline Duval, «iconographe» (artiste).

Le point principal de son travail est la collecte d'images, chez des brocanteurs, rarement sur internet, et maintenant de plus en plus à partir d'albums de famille. Ainsi elle a pu constituer un fond iconographique : la documentation Céline Duval. Avec cette banque d'images elle édite sous différentes formes, elle fournit des artistes et des graphistes, mais elle n'expose pas. La forme exposition ne lui convenant pas pour la distance, autant physique que temporelle, qu'elle crée avec les images.

Planches extraites de Tilt.
-

Frédéric Bortolotti, membre de Labomatic et d'Ultralab.

Venu les mains dans les poches mais avec un sourire (tout en confiance, impertinence), rien ne fut montré.

Si un membre de Labomatic était présent, on ne put cependant parler de leurs travaux qu'à travers les affiches du théâtre Nanterre-Amandiers, datant de 2004.

-

La table ronde proposée par Catherine de Smet commence ainsi. Jean-Marie Courant, Céline Duval, et Michel Wlassikoff sont également présents.

Quelques questions sont posées, des discussions de deuxième volet éclosent. Heureusement, Michel Wlassikoff nous propose sont point de vue : les questions sur les rapports entre photo et graphisme n'ont pas changés depuis belle lurette.

En conclusion de cette table ronde on peut vraiment penser le graphisme comme quelque chose de chiant, coupé de tout rêve, de tout panache, de toute étincelle. Bref, ceux qui sont censés représenter l'avant-garde des arts appliqués sont aussi apathiques que le veut notre époque.