Journal des Arts Déco, numéro du 19 novembre 2007

Il y a ceux qui ont plus, ceux qui ont beaucoup plus et ceux qui ont un peu plus. Et c’est toujours les mêmes qui auront moins.

Comme d’habitude, dès qu’une lutte s’organise, le quidam à l’intelligence de calamar qui peuple nos radios nationales et autres médiums se sent en verve. C’est que ça le met en joie quand il peut espérer voir son voisin perdre le peu qu’il a. C’est dramatique. Le quidam a la jalousie et le désir non pas de mieux, mais de pire pour les autres. Dans son petit monde, il aime à penser que si les autres ont moins du coup c’est lui qui a plus.

On remet en cause la pénibilité du travail, parce que conduire un bus, un train, c’est facile ! La responsabilité est faible, quelques milliers de morts au pire. Parce que tous les français ont dans leur entourage un maçon qui en bave, et c’est total respect pour lui. Parce qu’ils ne comprennent pas qu’on défende la retraite si on aime son travail.
Ils ont le jugement hâtif et reviennent de tout. Bien mal leurs en a pris, ils auraient dû y rester. Nous ne ferons pas notre monde avec des rétrogrades de l’avenir et des peines-à-jouir de la vie.

Messieurs les pas-content, syndiquez vous. Le syndicat des trous-du-cul non syndiqués a besoin de vous.


Pour rentrer dans le sac, le journal de cette semaine demande à son lecteur un dernier pli, histoire de mettre tout ça au A4. Et par la même occasion le slogan titre change en se réduisant à un «Manifestez».

La pliage de cette semaine avait comme contrainte de base d'être moins compliqué que les semaines précédentes, du fait du peu de personnes présentes à l'école au moment du fatidique pliage. Et puis on eu aussi droit à un lot de petites bourdes de dernière minute qui fait que la mise en forme a été contrainte à quelques improvisations. Un fanzine reste un fanzine!

Les textes de ce numéro sont à lire sur arts-deco.org, allez voir par là.