L'américain James Nachtwey est considéré comme un des plus grands photographes de guerre. Un documentaire de Christian Frier lui est consacré. Ainsi on passe derrière l'appareil photo et on comprend un peu ce qui domine ces photographes qui parcourent notre monde à travers ses conflits, ses tragédies.





Le travail en solitaire, la dureté de leurs sujets mais aussi la concurrence (le presse étant de moins en moins attachée au photo-reportage) font des photographes de guerre des personnages hors du temps, suspendus à des filets de vie. Mais il ne faut pas les voir comme des aventuriers, des fous dansant sur des champs de ruines, car ni l'adrénaline ni le succès ne les aveuglent. Leurs regards restent ceux d'artistes, distants et réalistes, pour qui témoigner, nous faire entrouvrir les yeux, est l'accomplissement crucial.

James Nachtwey donne à voir quelques unes de ses plus célèbres photographies sur son site.

En complément vous pouvez vous reporter au documentaire Rapporteurs de guerre de Patrick Chauvel et Antoine Novat qui s'interroge, mieux que le documentaire sur Nachtwey (quelque peu fétichiste), sur «le droit de photographier la souffrance des autres».