Dans le droit héritage du musette, en s'abreuvant également de blues, de manouche et d'autres genres propices aux métissages, Les primitifs du futur prolongent l'esprit lumineux d'un Paris populaire. De la «World musette» disent-ils! Je suis très content d'avoir découvert ce groupe qui s'est saisi de ce bout de culture musicale — et dansante — sans s'être écorché à un passéisme flasque.



Parmi ses musiciens, réunis autour du guitariste et chanteur Dominique Cravic, vous entendrez passer la guitare rythmique de l'écrivain Marc-Édouard Nabe ou bien le banjo ou la mandoline de Robert Crumb (on peut le voir sur cette vidéo). Et oui, l'icône de la bédé underground américaine est également un mélomane, reconnu entre autres pour être un très fin connaisseur de bal-musette — il vit en France depuis presque 20 ans. Vous ne serez donc pas surpris par les pochettes des Primitifs du futur!



Plus tôt, dans les années 70, le même Crumb jouait dans une formation de swing, old-time années 20 : Robert Crumb and his Cheap Suit Serenaders. C'est également un petit bonheur à écouter.