Notre ville utopique à la Galeru

Nous avons fini hier après-midi notre installation dans la Galeru à Fontenay-sous-Bois. Foncez la voir!



Nul besoin d’être expert, urbaniste, élu politique ou spéculateur immobilier pour s’interroger sur la question de la ville, son état présent et ce vers quoi nous aimerions qu’elle se développe. Ce sont des questions dont les citadins-citoyens doivent se saisir. Dans la Galeru, nous prenons la parole pour livrer une esquisse personnelle, colorée et foutraque, de ce que serait notre ville utopique. En guise de point de vue, voilà tout un programme enthousiaste et ambitieux qui peut, peut-être, servir de prétexte pour se questionner sur ce qui fait notre Cité et pourrait l’améliorer.



Ce travail peut être compris comme la poursuite de notre travail de mots-images (des Posters politiques, de la Déclaration des droits de l’homme et du citoyen de 1793, des affiches pour Bobigny, ou encore plus proche, du Désordre des mots) qui se pose cette fois sur un sujet autour duquel nous ne cessons de tourner : la ville.
Aussi, quand avec Nicolas l’opportunité d’une «carte blanche» ou d’une recherche autonome se présente, nous cherchons souvent à proposer, à dessiner, de l’utopique. Ce que nous avions ainsi fait via le journal Propositions pour la communication de notre parti idéal ou le Journal des citoyennes et citoyens de Chaumont.
La combinaison de tout ça — une recherche utopique, le sujet de la ville, nos mots-images — nous a amené, avec jubilation, à cette idée de mettre en forme une ville utopique.
Cette ville se compose d’une soixantaine de formes colorées représentant institutions, pratiques, espaces publics et associatifs… que nous jugeons raisonnables et désirables (conseil municipal populaire, permaculture, coopératives d’habitants, autoconstruction, maison de la santé, atelier de réparation et bricolage, éducation populaire, free store, places publiques, petites usines autogérées, poète, forêt, école gratuite de dessein supérieur, véloroutes, centre de loisir autonome…).
Au sol, une petite vingtaine de formes grises gisent ; ce sont ce que nous ne voulons plus (professionnels de la politique, magasins franchisés, salariat, ghettos de riches, voiture individuelle, centrale nucléaire, golf…).



Nous remercions très chaleureusement les personnes qui ont rendu ce travail possible et concret. Au premier rang desquels Philippe Chat, à qui l’on doit cette belle invitation et qui n’a pas manqué de mettre la main à la pâte. Merci à Geoffroy Pithon pour son coup de main du jeudi. Merci à Quentin Bodin des Beaux-Arts de Rennes et Suzanne Cardinal du DSAA du Lycée des Arènes de Toulouse pour avoir accepté une rencontre un peu agitée et m’avoir grandement aidé à achever l’installation ce vendredi. Et enfin merci à Florence pour s’être occupée des deux bestioles animées en l’absence du papa!



Une lecture en particulier (faite récemment) nous aura pas mal inspiré, Les Sentiers de l’Utopie d’Isabelle Frémeaux et John Jordan.
«Beaucoup d’entre nous craignent qu’il soit désormais impossible de vivre de façon radicalement différente… mais n’est-ce pas parce que les Utopies sont devenues invisibles, éclipsées par les ombres que le capitalisme jette sur tout ce qui refuse de se plier à lui?»

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Bien sûr, l’adresse :
1, place du Général Leclerc, dans le vieux Fontenay-sous-Bois.
À 5 minutes à pied de l’arrêt Fontenay-sous-Bois, RER A.
Cela restera accroché au moins un mois.



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