Carte de la Belle-de-Mai, seconde édition



Pour fêter l'exposition-portes-ouvertes à l'Ambassade du Turfu et puis parce que les 250 ex. de la première édition vite-faite (nov 2017) étaient épuisés, on a fait imprimer une nouvelle édition de cette carte avec au passage quelques ajouts et, surtout, une impression soignée chez CCI (Marseille). Munken print 115g, format 48x69cm, prix de vente 1€ à L'Ambassade du Turfu, 3 rue Raymondino, 13003 Marseille. Je file la déposer dans quelques librairies marseillaises dont L'Hydre.



Sinon on peut la commander via le site d'Hyperville, en vente par paquets de cinq!

Le retour de la topologie urbaine


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l'inscription murale

La semaine dernière, l'émission Pas la peine de crier s'intéressait au Mur, prétexte à aborder entre autre le travail du graphiste Pierre Di Sciullo et celui de feu Zoo Project.
C'est aussi le Mur qui agite Timothée Chalazonitis & Clément Valette, tous deux fraîchement diplômés des arts-déco de Paris et qui bossent ensemble autour de cet espace envisagé comme lieu de possibles inscriptions citoyennes.

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Le Vieux Port, urbanisme de la terre brulée, discours de condor

Au frais du contribuable sont placardées partout dans le centre ville de Marseille ces affiches persuadant le chaland que sur «le Vieux Port on s’y retrouve» avec une belle photo d’une place vide (et vraisemblablement neuve). Vide de gens d’abord, mais aussi vide d’arbres et de bancs, pas même une fontaine ou un pot de fleur. Communication oxymore pour urbanisme moribond.
En ce moment (Capitale européenne de la culture) sur ce Vieux Port, comme guirlande on nous a toutefois gratifié de risibles «Funny Z’animaux», attrape-couillons pseudo-artistique, bon marché et qui fait plaisir aux entreprises «mécènes» du coin.
L’histoire des arbres n’est pas seulement une lubie écolo-bobo quand on sait combien l’ombre est précieuse l’été ici bas ; et le seul apport d’ombre sera apporté par une «ombrière» (toujours pas finie le jour de l’ouverture), un préau dont le dessin «contemporain» renforce à souhait l’aspect glacial de ce nouveau Vieux Port.



Pour revenir à l’affiche de marketing, point d’orgue de l’hypocrisie politicienne locale (et seule âme qui vive dans cette composition), la belle gueule du «président» de la Communauté urbaine, bon winner tempes plus que grises et sourire satisfait, même carrément crâneur (cf sa «citation», mais sa bio wiki «non neutre» est aussi délicieuse). John-Harvey Marwanny lui a tout pris!



Dans le détail on sait que la place a été conçue par le paysagiste Michel Desvigne (mandataire), l’agence Foster + Partner (pour les estacades et l’«ombrière»), l’agence Tangram (pour faire local) et Yann Kersalé (pour éclairer). Côté responsables institutionnels, Marseille Provence Métropole en grosse tête de proue — rappelons que les communautés urbaines sont gérées jusqu’en 2014 par des conseils non élus mais composés de conseillers municipaux des communes membres.

Novembre 2011, Marseille

Quelques images glanées à l’occasion d’un nouveau passage à Marseille où l’équipe Formes Vives (au «grand» complet!) était réunie pour avancer sur une commande tout à fait particulière (et dont on aura l’occasion de vous causer dès que des formes concrètes commenceront à pointer le bout de leur nez). Ce qui n’a pas empêché Nicolas de tomber amoureux du Bar des Maraîchers!

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Septembre 2011, Marseille



Spécial typographie!

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Pas lieu d’être



Pas lieu d'être — documentaire de Philippe Lignières — 52 minutes — 2003.

«Au nom de la sécurité ou de l’hygiène, un urbanisme de la non-assistance s’organise froidement. Synonyme depuis toujours de civilisation, d’ouverture et de solidarités complexes, la ville se morcelle et se ferme de plus en plus à l’autre. Les victimes auxquelles on pense en premier lieu sont les sans-abris. Mais au-delà, c’est toute la façon de vivre dans et de la cité qui en pâtit. Dans cet urbanisme de la surveillance et de la suspicion, la mission historique de la ville, faite de rencontres, de confrontations parfois difficiles mais constructives d’un être ensemble, se dissout peu à peu.»

Les lieux que l’on peut investir, s’approprier, disparaissent et l’obligation est faite d’aller dans les endroits prescrits — bien souvent commerciaux — ou bien de ne pas être là. Chaque geste, chaque acte autre que marcher et consommer, devient un acte de résistance dans un espace public qui devient contraignant voir hostile.

Le lien est fort avec le reportage de Gilles Paté et Stéphane Argillet, Le repos du fakir, réalisé aussi en 2003.



Merci à Grégoire SouchayArticle11 pour cette ressource.

Juillet 2010, Avignon, Barcelone, etc.

Ce petit mois de pérégrinations était l'occasion d'une coupure rafraichissante avec l'Île-de-France au profit de territoires nettement plus verts et respirables, mais aussi d'espaces urbains dépaysants. La suite délocalisée des topologies urbaines.

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Avril 2010, Rennes, etc.

Après une petite semaine de travail aux côtés de Nicolas, à Brest, je suis passé en coup de vent dans le chef-lieu de la Bretagne, Rennes. L'occasion d'un petit parcours dans les charmantes petites rues (mi-moyenâgeuses, mi-centre-commercial) de son centre.



J'y ai vu une jolie frite peinte, j'ai pu apprécier l'ineffable efficacité d'une affiche typo noire sur fond fluo.

Il y a avait aussi cette photo collée dans une niche (une fenêtre sans doute murée depuis un bon bout de temps), il y avait, sur des plaques de rue, un dessin de caractères typo d'un grotesque fort sympathique.



Et pour finir, l'inratable mise en regard de deux grands usages historiques de l'image dans la ville ; l'église, son architecture et ses icônes ; l'industrie et ses publicités. Voilà pour Rennes.

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Rue de la Pompe


Une photo prise en 2005, au 36 rue de la Pompe dans le 16e arrondissement de Paris. Deux services publics, la Sécurité Sociale et la Poste, dans un état déplorable au sens strict comme au figuré.


5 ans après, la Poste a eu droit à son lifting de logo, privatisation oblige. La Sécurité Sociale, elle, se dégrade toujours plus.

Place des fêtes



Expression populaire sans appel : ras-le-bol de leurs affiches électorales.
«On a gagné!» comme le dit un copain (53,64% au premier tour).

Mars 2010

Voilà quatre images prises récemment et qui sont à rajouter à notre recueil infinissable des formes de communication présentes dans l'espace public. (Recueil entamé après celui ouvert depuis plusieurs années par l'association Ne pas plier, et que nous poursuivons depuis notre mémoire Citoyen-graphiste.)

Commençons par cette nouvelle campagne de street marketing sortie hier dans quelques rues parisiennes. À qui profite le crime? Ça personne ne le sait, tout ce que je sache c'est que cette nouvelle grosse merde publicitaire n'est à mettre au casier ni de Carrefour, ni du Parc Astérix, ni des pompes funèbres Roc'Eclerc, mais malheureusement à celui du Parti Socialiste. Voilà tout ce qu'ils ont trouvé pour aller chercher de nouveaux adhérents (nul doute que les nigauds qui se seront précipités pour prendre leur carte après avoir été séduits par un tel «coup» seront de parfaits héritiers des bouseux Georges Frêche et Jacques Séguéla!).



Enfin si cette méthode d'affichage illégale, gaspilleuse et agressive vous refroidit autant que nous, sachez que l'éléphant du panneau d'affichage privé, j'ai nommé le 4 x 3, a toujours le vent en poupe. Ici, aux Lilas, pas la peine de forcer sur le pinard pour voir double. Vive le 4 x 8! (Dommage que l'immeuble soit si petit, on aurait pu en mettre un troisième par-dessus.)



Comment voulez-vous qu'ensuite, avec une présence si importante des signes publicitaires, vous puissiez vous retrouver dans la ville? Il ne reste plus aux institutions publiques qu'à passer mettre en l'art de la signalétique. Une bonne démonstration ici avec cette courtoise flèche d'un noir rappelant à l'envie l'OAS et avec une fine association d'informations pour le moins parlante. Sacré «accueil»!



En pied de nez à ce panneau qui à lui seul rappelle les heures les plus sombres de l'histoire française, je termine cette petite promenade par un panneau d'affichage dyonisien bien vivant.



On doit l'affiche pour Les migrations en héritage à l'atelier Nous travaillons ensemble. L'intelligence de la mairie de St Denis s'affirme une fois de plus par la qualité de cette image, commandée une fois de plus à un atelier de graphisme indépendant.



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