Après trois jours de workshop, nous avons conclu ce petit séjour à la Gaîté Lyrique par un sympathique atelier «tout public» de trois heures, pensé au départ en ces termes :
Chacun met en mots ce qu’il a sur le cœur, que ce soit une doléance, une petite tribune, un désir, un coup de gueule, un programme politique… Bref, de ce court texte sera extrait un seul mot, emblème ensuite peint sur une pancarte.

En vrai, il y a eu des pancartes chasse & pêche à brandir dans un mariage, des jeux de mots en veux-tu en voilà, des choses plus mystérieuses… Le tout dans une ambiance aussi détendue que dynamique.
De notre côté on a une nouvelle fois glissé nos «classiques» typos bâtons-pinceaux, les participants ayant eu plus d'imagination que nous! Merci à eux! Chacun à bien sûr pu repartir avec sa pancarte.



L’occasion aussi de vous inviter à aller voir la chouette exposition haute-couleur de Gala Vanson au centre de documentation de la Gaîté. Comme nous elle proposera un atelier mi-janvier.

Nous revenons du workshop à Clermont-Ferrand — on vous raconte. De l’envie de retrouver quelque chose des ateliers populaires, il y avait le collectif bien sûr, la cadence soutenue par le son d’une radio, les réunions du matin aux odeurs de café et la grande place aux images spontanées mais intentionnées, aller dehors aussi même si ça caille. Retour, jour par jour, sur notre séjour en Auvergne dans la très chic nouvelle école des Beaux Arts de Clermont.

Pendant que Geoffroy et Nicolas se rabouleront à Clermont, de mon côté je finirai les deux ateliers entrepris la semaine dernière à Chaumont. Ces ateliers se sont mis en place à partir de la demande de structures sociales et avec l’appui du Pôle graphisme de Chaumont.



Le premier atelier se passe avec le centre d’accueil La Passerelle et ses usagers (6 séances en matinée). La demande initiale était la réalisation de panneaux présentant et valorisant leurs activités récentes (sorties, petits chantiers, ateliers…), et puis nous avons glissé vers la création d’un journal mural. Déterminer sa taille et son emplacement (en intérieur dans l’«espace convivial», mais aussi de temps en temps hors les murs pour présenter la Passerelle), trouver un titre (Le Passe-Muraille!), penser son contenu (les différentes rubriques, de l’édito aux petites annonces en passant par les actions à venir, celles passées, la météo des humeurs, le livre d’or…), hiérarchiser ce contenu sur les trois panneaux de contre-plaqué, choisir des couleurs… 
La réalisation du journal prend du temps et la première «parution» se bouclera sans moi, mon accompagnement sert ici à lancer ce joli projet.

Il m’évoque évidemment Le Mur Mur des Larris (2010, Fontenay-sous-Bois) mais aussi Existence (2010-2012, Apeis) et me rappelle combien la création d’un journal peut être un super travail pour l’épanouissement et l’expression de chacun.



Le second atelier se déroule avec le centre social Comité Rochotte et l’Association haut-marnaise pour les immigrés (Ahmi), son sujet est «la mixité culturelle» et l’objectif graphique est la création d’une affiche (sur 6 séances en après-midi). Mais l’objectif premier est le partage!
Les participants viennent des quatre coins du monde, de la Haute-Marne au Vietnam, du Burkina Faso à l'Arménie, du Maroc à la Guinée. On forme ainsi un groupe de 10-15 personnes à se réunir et à prendre du plaisir dans des échanges très sympas ; à chaque séance, on choisit ensemble un thème : un objet, une personne importante, une tradition, une chanson/poésie… chacun fait un choix qui lui soit personnel et important. Puis, chacun son tour, on raconte son histoire, avant de tenter une petite illustration à l’encre de Chine ou au papier découpé.
Tout cela forme une matière avec laquelle je composerai dans un second temps l’affiche, à la fois trace et prolongation de l’atelier. Elle sera sérigraphiée par Jorge aux Silos, collée dans Chaumont et exposée pendant le Festival de l’affiche.

Un article du JHM :



Enfin, profitant de mon passage à Chaumont, le Pôle graphisme organise une conférence de Formes Vives au théâtre le Relax. Les étudiants de la licence Graphisme et conception éditoriale, du BTS et du DSAA Communication visuelle formeront sans doute le gros de l’assemblée, mais cette présentation est ouverte à tous (et gratuite évidemment! durée 2h).
Lundi 25 novembre, rdv à 18h30 au Relax de Chaumont!

Avec Geoffroy nous revenons de trois jours passés à Valence, invités pour un workshop avec les 16 étudiants de 2e année design graphique. À peine deux semaines que ces derniers ont fait leur rentrée, alors comme point de départ du sujet nous nous sommes dit que de partir de leurs souvenirs de vacances pouvaient être sympa… nous voulions aussi un résultat final «qui claque» malgré un temps court… nous nous rappelons également le workshop de Cambrai ou celui de Rennes, où le support était contraignant mais a permis d’amener les étudiants à vite se mettre dans la réalisation… et évidemment nous avons écrit un «nouveau» sujet. Le voici :

Temps 1 : les étudiants forment des groupes de deux. Chacun leur tour, ils se racontent une ou plusieurs anecdotes de leur été 2013 (quand l’un raconte, l’autre note à l’écrit ou en croquis). Ensuite, on fait un petit tour de table, une personne par groupe raconte brièvement les deux histoires (et ça donne une petite présentation marrante).

Temps 2 : on échange les histoires (on donne son histoire au groupe de gauche). À partir des notes qu’il a en main, le groupe réécrit une histoire avec une contrainte d’imagination : cette histoire ne s’est pas passée cet été, mais dans 50 ans! (De quoi introduire des idées personnelles sur le futur, de l’utopie ou de la dystopie…)



Temps 3 : petite projection d’images de référence, afin d’introduire le…

Temps 4 : nous annonçons (enfin!) l’objectif du workshop : créer des panneaux passe-tête qui serviront de décor pour des photos-souvenirs venues du futur! Les groupes commencent par l’étape de croquis : sur de petits formats (A6), penser des compositions, verticales ou horizontales (pour la réalisation, chaque groupe a à disposition une planche de contre-plaqué de 125x250cm), où l’on puisse passer au moins une tête (ou un bras, une main…). Ce travail de composition se rapproche de celui de l’affiche, avec un travail sur la typo (pour le nom du lieu au minimum), sur la couleur, le dessin. Pour la réalisation : peinture acrylique et pinceaux. Vidéo-projecteur autorisé : )
À la fin de la 1e journée, tous les groupes ont quasiment abouti un croquis, la peinture commence dès le lendemain matin (mais entre chaque couche de peinture on peut faire progresser la composition).



L’aboutissement du sujet est à la fois le panneau peint — que l’on va laisser dans le hall de l’école, pour que d’autres personnes puissent se prendre en photo avec — et une photo-carte postale — chaque groupe doit tirer une photo le mettant en scène avec son panneau, et au verso écrire un petit texte de carte postale resituant leur fiction, avant de nous l’envoyer par la Poste. Nous attendons ces cartes pour vous montrer le résultat visuel de ce workshop très sympathique.



Merci aux étudiants de s’être prêtés au jeu!

C’est notre ami photographe Nicolas Leblanc, de l’association ÉcraNomade, qui invitait la semaine dernière deux membres du Groupe Cordel (Florence Voisin et moi-même) à venir l'aider à mettre en place une formation pour des éducateurs jeunesse autour des écritures numériques. [J’en profite pour glisser deux mots sur ce jeune Groupe Cordel, une association initiée début 2012 qui regroupe des éducateurs, graphistes (dont nous!) et artistes, autour d’une volonté commune d’approfondir un travail de recherche et de pratique sur les relations entre l’image et la pédagogie sociale, on y reviendra très vite.]